Epona reprend du poil de la bête !

Née du cheval et de l’assurance de ce capital indispensable à ceux qui en dépendaient, Epona est une société coopérative mutuelle fondée en 1901. Avec plus de 120 ans d’expérience, Epona offre des prestations d’assurances aux propriétaires d’animaux de compagnie ou de rente. Au total, ce sont quelques 38'000 animaux assurés dont principalement des chiens, des chats et des chevaux, mais aussi des bovins, des moutons, des porcs, des lamas, des alpagas et même des oiseaux exotiques.

Une équipe de spécialistes passionnés 🐾

Toutes et tous passionnés d’animaux, Epona compte 35 collaboratrices et collaborateurs. Certes, la structure est réduite, toutefois, toutes les fonctions y sont représentées. En passant par la vente, avec des agents externes répartis sur tout le territoire suisse, jusqu’au service interne basé à Lausanne, l’équipe d’Epona est parée pour redonner du poil de la bête à l’assurance animalière. À Lausanne, le service interne est composé du service client, de gestionnaires de la souscription et des prestations ainsi que de fonctions support dans l’administration, la comptabilité, le Marketing, la Business analyse, l’informatique ou encore le juridique et la Compliance.

Un nouveau souffle

Durant plus d’une centaine d’années, Epona connait une belle stabilité jusqu’en 2014, date à laquelle la société vit un nouveau tournant. À cette période, elle définit une stratégie axée sur la croissance et la digitalisation, et se lance activement sur le marché des chiens et des chats. Le pari est atteint en termes de croissance, puisqu’en six ans, le volume de primes triple ! mais malheureusement, cette forte croissance se fait au détriment de la rentabilité : les investissements et les pertes successives entrainent une diminution des fonds propres. La société est donc obligée de se recapitaliser pour « retomber sur ses pattes » … C’est chose faite en décembre 2021 grâce au soutien du Groupe Vaudoise, sociétaire de longue date qui redonne un nouveau souffle à l’assurance animalière. Epona Coopérative crée ainsi la société anonyme Epona dans laquelle les activités d’assurance sont transférées.

Tournée vers l’avenir

Cette reprise par le Groupe Vaudoise permet à Epona de renforcer ses équipes et d’atteindre une situation opérationnelle très satisfaisante. De plus, les mesures tendant à améliorer sa sinistralité sont accélérées. En parallèle, de nombreuses synergies sont développées avec le Groupe Vaudoise. Forte de ce soutien financier et technique, l’assurance animalière dispose désormais de fonds et de capacités structurelles pour supporter sa croissance ainsi que son retour à la rentabilité. Il va sans dire, les équipes ont vécu une période éprouvante, remplie d’incertitudes et de stress. L’arrivée du Groupe Vaudoise a permis de ramener la sérénité et le plaisir de satisfaire la clientèle. Pour les assurés, la situation opérationnelle est à nouveau fluide avec un service client facilement joignable et efficace. De toute évidence, tout n’est pas si simple, car le redressement d’Epona passe aussi par des mesures bien moins populaires : une politique d’assainissement plus stricte et des augmentations tarifaires indispensables pour faire face à l’inflation fulgurante des coûts vétérinaires. Les animaux touchent la corde sensible : l’affectif ; et malheureusement, les personnes mécontentes n’hésitent pas à partager leur colère sur les réseaux sociaux ou dans la presse, mais il ne s’agit que d’une minorité de clientes et clients. Sa pérennité assurée, Epona peut désormais se concentrer sur le cœur de ses préoccupations : l’animal.

 La parole à Julie Besson, directrice générale d’Epona SA

De nationalités française et suisse, Julie Besson est maman de deux filles, vit à Genthod (GE) et est titulaire d’un master en droit européen. Fondatrice d’une entreprise de services qu’elle a dirigée pendant plus de 10 ans avant de la vendre, elle a ensuite repris la direction d’une start-up active dans le domaine de la santé connectée avant de rejoindre Epona en septembre 2020. Sa force ? C’est l’accompagnement d’équipes dans l’innovation et la gestion du changement depuis plus de vingt ans.

Quel est votre regard sur le travail accompli par vos équipes ?

Je suis très fière du travail accompli ces dernières années. Tout le monde s’est mobilisé, remis en question, adapté et a travaillé sans relâche. En seulement deux ans et demi, j’ai l’impression que nous avons vécu plusieurs révolutions ! Nous avons encore beaucoup à faire, mais je sens que la motivation et l’enthousiasme sont toujours là. Dans tous les cas, je suis très reconnaissante pour la confiance, l’engagement et la fidélité de l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs que je profite de remercier.

Quels sont les défis des assurances pour animaux en Suisse ?

Le marché a un énorme potentiel, mais est parallèlement très immature. L’un des défis est notamment d’amener la population suisse à mieux appréhender ces produits encore trop méconnus. À l’instar de la médecine humaine, la médecine vétérinaire bénéficie de progrès constants. Cette évolution est favorable, toutefois elle provoque une augmentation considérable des frais. Les anciennes générations de produits d’assurances sont sous-évaluées par rapport à cette inflation. Nous devons adapter les tarifs et les couvertures, tout en restant vigilants par rapport à cette évolution. Enfin, la digitalisation et les nouveaux modèles d’affaires constituent d’importants défis tout comme dans les autres branches d’assurances.

Epona et Animalia : concurrence ou complémentarité ?

Les deux ! Sur certains segments, nous sommes complémentaires, car seule Epona propose des solutions pour toutes les espèces ainsi que des solutions sur mesure en B2B pour d’autres assureurs. Concernant les chiens et chats, Animalia et Epona sont concurrents. Ce marché a un très gros potentiel de croissance (marché adressable estimé à CHF 460 millions) et est encore très peu pénétré (14,5 % pour les chiens et 2,4 % pour les chats). À deux, nous sommes plus forts : nous pouvons unir nos forces et coordonner nos efforts pour conquérir et informer les clientes et clients potentiels ainsi que les partenaires tels que les vétérinaires. Il y a relativement peu de concurrence, nous occupons le terrain tout en offrant un choix à la clientèle et c’est une situation qui procure de nombreux avantages.